Login to your account

Username *
Password *
Remember Me

Blog With Right Sidebar

Voies aériennes distales : histologie normale et lésions anatomopathologiques

Publication date: April 2013 Source:Revue des Maladies Respiratoires, Volume 30, Issue 4

Author(s): M. Kambouchner

Les lésions des voies aériennes distales (VAD) s’observent dans un grand nombre d’affections pulmonaires, la plupart infectieuses ou dues au tabac. Elles sont tantôt isolées, ou plus souvent associées à l’atteinte d’autres éléments de la structure pulmonaire comme les bronches, le parenchyme alvéolaire et la plèvre. Les lésions élémentaires qui en constituent le substratum sont en nombre limité. Une même lésion est donc représentée dans une grande variété de situations cliniques. Il n’y a pas de corrélation dans chaque cas entre la sévérité de l’atteinte des VAD constatée par le pathologiste et le retentissement clinique et fonctionnel de la bronchiolite. Telles qu’elles sont observées par le pathologiste, les lésions bronchiolaires peuvent être subdivisées en trois catégories : (1) des motifs lésionnels simples et non spécifiques, infraradiologiques (bronchiolites – cellulaires, folliculaires, granulomateuses, oblitérantes, constrictives) qui ne sont jamais exclusifs d’un cadre clinique en particulier, (2) des lésions plus spécifiques comme la bronchiolite respiratoire du fumeur ou les modifications histologiques de l’asthme, (3) des lésions bronchiolaires dans le cadre de pathologies dites « interstitielles » de systématisation centrolobulaire prédominante, concernant les VAD et le parenchyme alvéolaire et atteignant la définition radiologique. Après un rappel des données histologiques normales des bronchioles, cette revue décrit et commente dans leur diversité les lésions histopathologiques des VAD. Lesions of the small airway are observed in a wide variety of pulmonary conditions, most of which are due to infection, tobacco and connective tissue diseases. They are sometimes isolated or, more often, associated with involvement of other pulmonary structures such as the bronchi, the lung parenchyma and the pleura. The pathological spectrum of the bronchiolar response to injury is relatively limited. Thus, the same lesion is observed in various clinical settings. There is no correlation between the severity of the small airway involvement seen by the pathologist and the clinical and functional manifestations of bronchiolitis. The causes of bronchiolitis may be classified on a clinical basis, on aetiology or on histological appearance, yet no single classification appears to be suitable. An integrated clinical, radiological, functional and histological approach is needed. As they are seen by the pathologist microscopically, small airway lesions may be subdivided into three categories: (1) simple nonspecific lesions (bronchiolitis – cellular, follicular, granulomatous, obliterative, constrictive) that are never exclusively related to one clinical picture, (2) or displaying a more specific pattern like the respiratory bronchiolitis of the smoker or the histolgical changes of asthma, (3) bronchiolar lesions in conditions described as “interstitial”, predominantly centrilobular, involving the small airways and the lung parenchyma, and visible radiologically. After recalling the normal histological appearances of the bronchioles, this review describes the diversity of the histopathological lesions of the small airways.




Performance diagnostique de l’EBUS-PTBA chez des patients aux antécédents néoplasiques extrapulmonaires adressés pour adénopathies médiastinales

Publication date: Available online 26 March 2013 Source:Revue des Maladies Respiratoires

Author(s): G. Tercé , X. Dhalluin , C. Delattre , B. Bouchindhomme , M.-C. Copin , P.-P. Ramon , C. Fournier

Introduction La performance de la ponction ganglionnaire à l’aiguille par voie transbronchique sous repérage échographique (EBUS-PTBA) pour le diagnostic d’adénopathies médiastinales survenant chez des patients aux antécédents de néoplasie extrapulmonaire est peu décrite. Patients et méthodes Sur la période de janvier 2007 à juillet 2011, 68 patients aux antécédents de néoplasie extrapulmonaire, actuels ou passés, ont bénéficié d’une exploration par EBUS-PTBA dans le cadre d’adénopathies médiastinales suspectes. Résultats Sur les 68 patients, 31 présentaient un diagnostic de cancer. Dix-neuf avaient un résultat anatomopathologique similaire à l’histologie initiale (essentiellement pour les néoplasies coliques, œsophagiennes et lymphomateuses), 12 étaient « inattendus » dont dix cancers pulmonaires. Parmi les 37 patients sans diagnostic, 27 avaient du matériel lymphoïde, deux une inflammation non spécifique et huit un examen non contributif. On constatait que les conditions de réalisation étaient plus souvent rapportées difficiles chez ces patients. Conclusion Le rendement de l’EBUS-PTBA dans un contexte de néoplasie extrapulmonaire est très variable selon l’origine néoplasique. Néanmoins, un diagnostic est retenu dans près de 50 % des cas. Ces résultats sont encourageants et mettent l’accent sur l’intérêt de mieux cibler les indications et les conditions de réalisation. Introduction There is limited data about the diagnostic performance of EBUS-TBNA in patients with mediastinal lymphadenopathy and extrathoracic malignancy. Methods From January 2007 to July 2011, EBUS-TBNA was performed in 68 patients with a history of extrathoracic malignancy (current or past) and suspected mediastinal lymph node metastases. Results Thirty-one patients had a final diagnosis of cancer. In nineteen patients, the same histology was identified in the mediastinal nodes as in their prior extrathoracic cancer (colorectal cancer, esophageal cancer and lymphoma). In 12, the diagnosis was not “as expected” (ten lung cancers, one colorectal cancer, one unidentified cancer). Among 37 patients without diagnosis, biopsies in 27 showed normal lymphoid material, two had non-specific inflammation and eight had no contributory results. It was noted that procedures were reported to have been more difficult in these patients. Conclusions Diagnostic performance of EBUS-TBNA in the context of extrathoracic malignancy is very variable depending on the origin of the cancer. Nevertheless, a diagnosis is concluded in almost 50% of the cases. These results underline the necessity to select carefully the indications of EBUS-TBNA in extrathoracic cancer.




Méthodes d’étude des pollens atmosphériques et calendriers polliniques

Publication date: Available online 26 March 2013 Source:Revue des Maladies Respiratoires

Author(s): M. Thibaudon , D. Caillaud , J.-P. Besancenot

Introduction Le pollen est une des principales causes d’allergie. Sa surveillance apporte une aide précieuse au diagnostic, au traitement et à la prévention. De nombreuses études aérobiologiques ont été réalisées, un peu partout dans le monde, pour caractériser la concentration et la saisonnalité des grains de pollen. État des connaissances La surveillance aéropollinique recourt à différentes techniques, gravimétriques ou volumétriques. Le capteur de type Hirst, dans sa version moderne (Burkard® ou Lanzoni®), est le plus largement utilisé. Le dénombrement et l’identification des pollens se fait ensuite en microscopie optique. Les données obtenues peuvent servir à la réalisation de calendriers polliniques, qui seraient avantageusement remplacés par des calendriers de risque allergique. Les comptes polliniques fournissent aussi des informations utiles sur l’origine géographique des pollens. Perspectives La démarche classique étant longue et fastidieuse, un intérêt croissant est porté aux procédures automatiques de surveillance aérobiologique. Par ailleurs, les divergences parfois constatées entre observations cliniques et comptes polliniques incitent à étudier directement les aéroallergènes. Enfin, la surveillance des pollens pourrait être améliorée par l’utilisation de capteurs individuels. Conclusions L’aérobiologie a considérablement progressé depuis un siècle, mais il reste beaucoup à faire, notamment dans le domaine de la standardisation des méthodes. Introduction Pollen is a major cause of allergy and monitoring pollen in the air is relevant for diagnosis, treatment and prevention, as well as for biomedical and biological research. Many aero-biological studies have been conducted all over the world to ascertain aerial concentrations and seasonality of pollen grains. Background Monitoring of airborne biological particles is carried out by various gravimetric, impaction, and suction sampling devices. The Hirst trap, later modified to Burkard® or Lanzoni® traps, is the most widely used sampler. Counting and identifying pollen grains is then performed under optical microscopy. Based on differences in airborne pollen recorded over several years of observation, pollen calendars have been drawn up as aids to allergy diagnosis and management but they could be replaced advantageously by allergy-risk calendars. Pollen counts also provide valuable information about the geographical origin of pollen grains. Viewpoints Since the identifying and counting of pollen grains in ambient air samples is still a demanding and time-consuming task, there is an increasing interest in the automation of pollen monitoring. Furthermore, the divergence sometimes observed between clinical observations and pollen counts provides an incentive to collect aero-allergens directly. Lastly, pollen monitoring could be improved through the use of personal bioaerosol samplers. Conclusions Great progress has been made in aerobiology for over a century, but much remains to be accomplished, particularly in relation with the standardization of methods.




Comparaison de l’aérosol de la cigarette électronique à celui des cigarettes ordinaires et de la chicha

L’étude expérimentale d’une cigarette électronique avec haute teneur en nicotine ou sans nicotine, a été réalisée sur l’aérosol liquide qu’elle produit lors de l’inhalation du fumeur.

Les tailles des gouttelettes de cet aérosol ont été mesurées à l’aide d’un impacteur électrostatique à basse pression, ELPI, permettant d’établir une distribution des tailles en temps réel, de calculer la taille médiane, D50, et la dispersion, σg des gouttelettes. Les valeurs de D50 obtenues pour le courant principal C1, inhalé par le fumeur, étaient de 0,65μm et 0,60μm, avec et sans nicotine. Les probabilités de dépôt dans les voies respiratoires étaient donc d’environ 26 % pour le dépôt total et de 14 % dans les alvéoles. Pour le courant C3, expiré par le fumeur dans son environnement, le D50 était de 0,34μm et 0,29μm avec et sans nicotine. La demi-vie dans l’air du courant principal C1 était de 11 secondes car il disparaît en s’évaporant rapidement passant sous forme gazeuse.

Par comparaison avec les cigarettes ordinaires et la chicha qui produisent un aérosol dont les particules ont une demi-vie de 19 à 20minutes, il ne présente pas de risque réel de « tabagisme passif ».


In previous studies of the smoke from regular cigarettes and water pipes, we measured aerosol particle sizes in three streams; S1, inhaled by the smoker, S2, released by the device itself and S3, exhaled by the smoker.

We used an electrostatic low-pressure impactor (ELPI), giving particle size distributions in real time and calculated median diameters, D50, and dispersion (σg). This allowed us to predict airway deposition. In addition, the aerosol particle half-life in the air was used as a measure of the risk to others from passive smoking. With the same equipment, we measured the particle sizes and persistence in air of the liquid aerosol generated by e-cigarettes (Cigarettec®) containing water, propyleneglycol and flavorings with or without nicotine. Aerosol generation was triggered by a syringe or by the inspiration of volunteer smokers. The D50 data obtained in S1, were 0.65μm with nicotine and 0.60μm without nicotine. Deposition in the airways could then be calculated: 26% of the total would deposit, of which 14% would reach the alveoli. These data are close to those found with regular cigarettes. For S3, D50 data were 0.34μm and 0.29μm with or without nicotine. The half-life in air of the S3 stream was 11seconds due to a rapid evaporation.

The-e-cigarette aerosol, as measured here, is made of particles bigger than those of cigarette and water pipe aerosols. Their deposition in the lung depends on their fate in the airways, which is unknown. Contrary to tobacco smoke, which has a half-life in air of 19 to 20minutes, the risk of passive “smoking” exposure from e-cigarettes is modest.

Le sevrage tabagique en oncologie thoracique

En France, le nombre de décès liés au tabac est estimé à 73 000/an, dont 44 000 par cancer et plus de 20 000 par cancer bronchique (CB). La lutte contre le tabac est la mesure la plus efficace pour limiter l’épidémie du CB et le sevrage tabagique est un élément important dans la prise en charge des patients atteints de CB quel que soit le stade.

Dans les cancers localisés, la poursuite du tabac est associée à une diminution de la survie suite au risque accru de récidive ou de deuxième cancer. En période périopératoire, le sevrage tabagique permet de limiter les complications infectieuses et la durée d’hospitalisation. Quel que soit le stade du cancer, le sevrage permet d’améliorer la dyspnée, l’appétit et l’asthénie, ce qui se traduit par une meilleure qualité de vie. Le fort pouvoir addictif du tabac avec dépendance physique, psychologique et comportementale explique le taux élevé de récidive tabagique d’environ 80 %, un an après le sevrage.

La substitution nicotinique est indiquée en cas de dépendance physique à la nicotine. Les thérapies cognitives–comportementales permettent d’aider le fumeur à se débarrasser de son addiction et ont une place dans la prévention de la rechute.


In France, the number of tobacco-related deaths is estimated at 73,000 per year, including 44,000 from cancer and more than 20,000 from lung cancer (LC). Smoking cessation is the most effective measure to reduce the epidemic of LC, but it is also important in the management of patients with LC regardless on stage. In localized cancers, continuing to smoke is associated with decreased survival by increasing the risk of recurrence and of developing a second cancer. During the perioperative period, smoking cessation reduces infectious complications and length of hospitalization.

At all stages of the cancer, smoking cessation improves dyspnoea and appetite, and reduces fatigue, leading to improved quality of life. Tobacco addiction causes a strong physical, psychological and behavioral dependence, explaining the high rate of recurrence at 1year of approximately 80%. Nicotine replacement therapy is indicated in cases of physical addiction to nicotine. Cognitive behavioral therapy helps the smoker to get rid of the smoking habit and is important in preventing relapse.

Search